Gagnant d'une Tucker à une loterie il retrouve sa voiture 63 ans après ...

Publié le 05.02.2012

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En 1949, Rudy Schroeder avait 21 ans et il vivait chez ses parents. L’été de cette année là, Schroeder travaillait à l’usine de la “Compagnie internationale de la Chaussure” à Perryville, Missouri. Son père travaillait aussi dans cette usine et, ils avaient pris l’habitude tous les vendredis sur le chemin du retour à la maison de s’arrêter boire une bière à la taverne locale proche du palais de Justice de Perryville.

Un vendredi, au début de l’été, il remarqua plusieurs personnes rassemblées autour d’un homme et d’une voiture. Comme il s’était approché de la voiture, l’homme dit à Rudy qu’il vendait des billets de loterie pour le VFW (Veterans of Foreign Wars avec pour gros lot la voiture, une Tucker 1948.

Rudy se dit que c’était là une voiture à la ligne bien affûtée. Après en avoir fait le tour plusieurs fois il décida de s’acheter juste une chance et il donna 35 cents pour un billet. 

Rudy oublia tout cela pendant plusieurs jours après la Fête du travail de 1949 quand quelqu’un du VFW se présenta à son travail et lui demanda s’il était Rudy Schroeder. Le 5 septembre 1949, au siège social du VFW pour l’Etat de Missouri sis dans la ville de Jefferson, Missouri, avait eu lieu le tirage de la loterie et, c’était le nom de Rudy qui était sorti gagnant. Plusieurs jours plus tard, Rudy se rendit au VFW de Perryville où il fut présenté au Commandant des VFW de l’Etat, au Vice-Commandant local et un groupe d’autres personnes toutes venues pour lui remettre la voiture. Se déroula alors une séance photos pour laquelle il avait les clés en main ; Rudy possède toujours certaines de ces photos.

 

La voiture avait 90,000 miles quand Rudy la reçut, mais elle avait aussi une nouvelle peinture beige, sa couleur d’origine. En définitive, cette Tucker fut la premiere à être vendue pour une cause caritative : un distributeur Tucker de Saint Louis l’avait utilisée comme véhicule de démonstration aussi bien pour trouver des revendeurs que pour des ventes directes cela avant de passer un accord avec le VFW selon lequel il percevait une partie du prix de chaque billet vendu pour prix du véhicule. Ensuite Rudy utilisa la voiture pendant plusieurs semaines, mais eut des problèmes pour l’assurer. Il acheta l’assurance de trois différentes compagnies, car chaque fois, elles annulaient le contrat au bout deux ou trois semaines. A chaque fois on lui donnait le même motif : la voiture était un mauvais risque parce qu’il n’y avait aucune partie susceptible de le protéger s’il avait un accident. A cause de cela, il ramena la voiture à la maison et la remisa dans le garage.

Quelques jours plus tard un taxi pénétra dans l’allée de la maison de Rudy. Deux hommes en descendirent et demandèrent s’il était Rudy Schroeder et s’il avait toujours la Tucker. Il leur répondit que oui. Ils se mirent d’accord sur un prix de $3,500, qui laissait à Rudy la possibilité d’acheter une Pontiac neuve et d’avoir un peu d’argent devant lui ... Un des hommes ayant acheté la Tucker était Willis Jones, qui l’exposa dans les foires d’états et des comtés un peu partout à travers le pays entre 1950 et 1951. Il faisait payer 25 cents pour s’asseoir dans la voiture, et gagna ainsi 20.000$ au cours de ces deux ans. Jones vendit alors la voiture à un mécanicien Tucker de longue date, nommé Schaeffer de Steelton, Pennsylvanie, qui à son tour la vendit à la collection de “Palais Impérial” avant que le propriétaire actuel ne l‘achète.

Rudy pensa à sa vieille Tucker tout au long de ces années se demandant ce quelle était devenue. Vers la fin de l’année dernière, Rudy résidait toujours dans sa ville natale de Perryville.

L’été dernier, Stephen Murphy, le conservateur de la Collection de Richard H. Driehaus au Chicago Vintage Motor Carriage, qui possède actuellement la Tucker *1008, apprit que Rudy était toujours vivant. Rapidement un plan fut lancé pour faire venir Rudy à Chicago.

 

Le 18 novembre, Richard Driehaus faisait venir par avion Rudy accompagné de son fils à Chicago pour qu’il voit et conduise son ancienne voiture, la Tucker numéro 1008. Rudy trouva que sa vieille voiture semblait en encore meilleur état qu’elle ne l’était quand il l’eût possédée. Il s’assit derrière le volant et raconta beaucoup d’histoires sur ses “virées” en Tucker avec ses amis.

 

Le jour suivant, la Tucker retourna sur les lieux de l’usine Tucker sur Cicero Avenue à Chicago, où sont produits maintenant des Tootsie Rolls (caramels au goût de chocolat). Rudy se mit derrière le volant et fit un tour avec sa vieille voiture. Après environ une minute, il déclara que tout lui revenait en mémoire et que la voiture se comportait comme quand il l’avait possédée. Il fut demandé à Rudy s’il échangerait sa voiture actuelle, une Buick Roadmaster 1992, pour la Tucker. Rudy y pensa un moment et répondit que non car, il ne serait sans doute toujours en mesure de l’assurer.

 

Quand arriva le moment de remmener les Schroeders à l’aéroport, Stephen Murphy saisit leurs bagages et les mit dans le coffre de la Tucker. Ils sautèrent tous dans la Tucker et prirent la direction de l’aéroport Midway qui était distant de seulement deux ou trois miles. Les policiers de l’aéroport, qui d’habitude sont si prompts à vous dire de circuler, avaient tous en main leurs téléphones en position caméra pour prendre des photos du déchargement des bagages de Rudy de l’avant de la voiture.

 
 
 
 
Article : par Mike Schutta paru sur The Hemmings,
 
Crédit Photos : LIFE Magazine & Chuck Derer. Vidéo : par Chuck Derer.
 
Denis Eveillard

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