Design Concept Car General Motors ...

Publié le 05.09.2011

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Harley Earl's  Buick Y Job 1938 

Premier Dream car des temps modernes, la Buick Y-Job initie en 1938 une longue lignée de voitures expérimentales. Mais on ne révolutionne pas la mode du jour au lendemain, les gens de Détroit en savaient quelque chose, ils avaient pu être témoins de l’échec cuisant de la Chrysler Airflow qui était pourtant en avance sur son époque et dans l'ère du temps.

La General Motors peut bien laisser Earl placer des ailerons sur les Cadillac et des Ouïes sur les Buick, ces voitures on du prestige et son réservées à une petite niche d’acheteurs biens particuliers. Là où General Motors doit réduire les coûts du design, c'est sur les automobiles qui se vendent à grande échelle et qui sont des valeurs sûres pour renflouer la compagnie. Earl doit trouver le moyen de pouvoir continuellement « Stimuler » la créativité des gens de GM tout en essayant de conditionner le public à apprécier ces nouveaux concepts.

Pour ce faire, le meilleur moyen est encore le prototype et c’est encore Buick qui en 1951 donne le feu vert pour lancer un nouveau projet expérimental. Cette-fois ci on fait les choses un peu différemment on crée deux voitures; L’une dont le projet est dirigé par Harley Earl vice président chez GM en design et l’autre par Charles Chayne vice président chez GM en matière d’ingénierie. La LeSabre de Earl venait de naitre et la XP-300 de Chayne aussi.

Les deux voitures partagent les mêmes innovations mécaniques de Chayne et aussi les mêmes innovations en matière de style d’Earl. La source principale d’inspiration des deux vient encore de l’aviation moderne qui venait d’entrer dans le « jet age », le design futuriste devait être encore plus travaillé pour endurer le stress de la vitesse pure. 

Le design en mouvement, si les avions de haute technologie sont plus minces, plus profilés, les voitures devraient invariablement l’être aussi. Les deux concepts de Buick font l’introduction du « Wrap around windshield », c'est à dire, le pare brise qui élimine les montants du toit pour donner un champ de vision large et clair. 

Bien évidement, c’est Cadillac, Buick et Oldsmobile qui vont recevoir d’abord le traitement « Wrap-Around ». Jusqu’en 1955, ces trois marques de General Motors donneront le ton sur les tendances à toute l’industrie automobile américaine en matière de style. 

 

En 1949 la General Motors ajoute à sa gamme le « Hard-top » qui deviendra un standard comme les pare prise « Wrap-Around ». Les prototypes LeSabre et XP-300 ont autant d’importance que le concept Y-Job de 1938. Bien sûr, il y a là tout les progrès en matière d’ingénierie.

General Motors investira des sommes massives en publicité pour ces deux prototypes, les affiches, magazines. La communication bat alors son plein.

L’influence majeure de la LeSabre sera surtout la moulure latérale plongeante, la « Sweepspear » qui, comme les ouïes « Porthole », deviendra un symbole de la marque Buick.

La seepspear de Buick apparaitra sur les voitures à partir de 1952, tandis que les « Dagmar » proéminants du prototype feront une entrée discrète chez Cadillac, s’élevant de quelques centimètres, d’années en années, avant d’atteindre leur summum en 1957.

Harley Earl et ses stylistes ont fait comprendre à l’industrie automobile que le style faisait vendre, aussi inutile ces détails pouvaient paraitre, si les gens aimaient, ils achetaient. Le style est devenu aussi important que la mécanique elle-même et on donnera le feu vert total à Earl afin qu’il expérimente le plus possible ses Concept cars.

Avec la publicité sur la LeSabre et l'XP-300 Genral Motors réussissait à sa façon à matérialiser la vision de l’avenir, mais c’était encore la trop impersonnel. La « Parade Of Progress » arrivait à ses dernières années et General Motors avait besoin d’un nouveau moyen pour toucher le peuple américain.

Le Motorama venait de naitre, une exposition entièrement dévouée à General Motors, mettant en scène sous un même toit, toutes ses automobiles ainsi que ses progrès techniques. Evidement, les événements sont des vraies publicités en soi et avec cela la GM donnera son accord à Earl pour produire de plus en plus de prototypes afin que chaque division ne soit pas en reste. 

L’idée n’était pas de GM même, puisque l’événement du même nom existait déjà depuis 1950 sous la bannière de M. Petersen, éditeur du magasine Hot Rod - Motor Tred - Car Craft. L’exposition mettait en vedette des voitures de compétition ou l’intérêt général, motos, bateau, moteur etc... Mais l’événement était surtout dédié au Rod et Kustom. 

A cette époque, aux états unis il y a peu d’endroits où l'on ne s’intéresse pas à l’automobile pour y dédier se genre d’exposition, la Californie est un pionnier de la « Car Culture » et les gens qui y habitent sont généralement bien informés des courants et tendances du monde automobile.

Le premier Motorama, de la General Motors aura lieux en 1953 à New-York, histoire de stimuler la cote Est du pays et ce juste à temps pour présenter la nouvelle Chevrolet, une Corvette. L’événement aura un tel succès que General Motors continuera de présenter ses expositions dans les plus grands centres américains. Ces expositions avaient pour avantage de réunir toutes les marques dans un grand salon automobile. Présentation des prototypes, des stands futuristes pour que le public se laisse tenter par les nouveaux modèles.

 

 

 

Le Motorama n’était pas simplement un exercice de style. Les prouesses en matière d’ingénierie des différentes branches de la marque étaient aussi exposées.

De la cuisine du futur, des filiales de GM comme Frigidaire et Allison profitaient aussi du Motorama pour montrer leur savoir faire. 

Harley Earl s’assure aussi que toute la présentation des équipements soit faite dans des décors aussi soignés que les lignes de ses automobiles. Le Motorama de GM va continuer son exposition itinérante jusqu’en 1961. Le public adore ces expositions mettant en vedettes plusieurs constructeurs a la fois. 

GM Opens Motorama 1954

 
Crédit Photos @ LIFE Magazine & Archives.

Denis Eveillard


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