Je vis pour moi et je ne réponds à personne.
Steve McQueen, affichant ironiquement sa signature, un équilibre parfait d'allégeance et de rébellion.
Star emblématique des années 60 et 70, Steve Mc Queen est un monstre sacré d’Hollywood. Ses rôles d’anti héros ont fait de lui une icône de la contre culture qui luttait contre la guerre du Vietnam dans les années 1950 et 1960.
Acteur charismatique, il a participé à de grands classiques du cinéma comme Les 7 mercenaires – La grande évasion – Papillon – L’affaire Thomas Crown – Guet-apens – La tour infernale et quelques scénarios comme Bullitt et Le Mans liés aux cascades de voitures et à la course automobile. En compétition ou il s’alignera souvent y compris dans de grandes épreuves renommées comme les célèbres 12 Heures de Sebring.
Deux vraies passions dont il possédera le goût jusqu’au bout. Sauvage, sensuel, imprévisible, violent, paranoïaque et sensible, ce personnage entier a caractérisé une génération rebelle et libre convertie à la société de consommation symbolisée notamment par la voiture et une certaine fureur de vivre…
La Grande Evasion en 1963. Fanatique de courses de motos, Steve suggère lui-même la scène finale, le célèbre saut à moto par-dessus les barbelés de la frontière. Steve a amené avec lui son copain Bud Ekins, motocycliste expérimenté, qui est engagé comme cascadeur. Steve pilote lui-même dans pratiquement toutes les scènes sauf le célèbre saut à la fin.
Pendant la réalisation du film, Bud Ekins part en Tchécoslovaquie pour participer aux Six Jours à Spindleruv Min, où il remporte une médaille d’or. De retour auprès de Steve, il lui raconte cette expérience et naît alors l’idée de préparer un team US en vue de prendre part à cette manifestation l’année suivante. 1964, Steve Mc Queen représente les USA au départ de l’événement moto le plus important, les Six Jours à Erfurt, en Allemagne de l’Est, du 7 au 12 septembre 1964.
Le Mans, film sorti en 1971, retrace la course des 24 Heures du Mans 1970. Steve Mc Queen s'est énormément investi dans ce tournage qu'il considérait comme une pièce maitresse de sa carrière. Il avait terminé deuxième de la course automobile des 12 Heures de Sebring en mars 1970, et au sein de ce film comptait courir réellement les 24 Heures du Mans avec Jackie Stewart comme coéquipier.
Le refus des assurances conduira Steve McQueen à ne faire les 24 Heures qu'en tant que figurant dans les stands pour des plans de raccord. Mais il réussira durant l'été 1970 à louer le circuit du Mans durant trois mois, avec 25 voitures de course, pilotes et mécaniciens, et conduira lui-même pour compléter les prises de vues de la course.
Le tournage ne fut décidément pas de tout repos, retardé par de graves accidents. La Ferrari de Dereck Bell prit feu et le conducteur fut brûlé au visage et aux mains. David Piper fut amputé de la jambe droite après avoir percuté un garde-fou avec sa Porsche 917 et Steve Mc Queen frôla la mort en évitant de peu un camion à trois cents à l'heure. Le film, fut un échec commercial qui s'apparente plutôt du reportage, il reste aujourd'hui le meilleur film traitant du thème de la course automobile, principalement pour la qualité de ses prises de vues. Avec l'adrénaline et la pression sur le circuit, durant la course et pour son projet.
Crédit Photos @ LIFE Magazine & Archives.
Denis Eveillard
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