La même année, on découvre qu’elle a posé nue dans le calendrier Golden Dreams en 1948 et sous le nom de Mona Monroe. Elle devient « la canicule blonde ». S’ensuivent une série de films à succès. Comment épouser un millionnaire, de Jean Neg}lesco, 1953 ; Sept ans de réflexion, de Billy Wilder, 1955.
En 1953 un nouveau mariage avec une légende vivante du baseball, l’heureux élu s’appelle Joe DiMaggio. Le jour de leur union, le 14 janvier 1954, Marilyn déclare : « Ma principale ambition est, maintenant, de me consacrer à mon mariage ».
Un mois plus tard, elle part chanter pour les soldats américains en Corée. Sept mois après, elle demande le divorce. Le jour de l’enterrement de Marilyn, Joe DiMaggio se penchera sur son cercueil et murmurera à trois reprises : « Je t'aime ».
De retour à Hollywood, elle veut des rôles dramatiques et un film avec Hitchcock.
Quand celui-ci rétorque ne pas aimer les femmes qui ont « leur sexe affiché sur la figure », elle décide de prendre des cours de théâtre avec Lee Strasberg, le patron de l’Actors Studio. Sur le tournage de Sept ans de réflexion, en 1955.
Son professeur avouera plus tard : « J'ai travaillé avec des centaines d'acteurs et actrices, et il n'y en a que deux qui sont bien meilleurs que les autres : Marlon Brando et Marilyn Monroe ».
Elle est le fantasme de tout homme qui se respecte, l’ennemie de toute femme digne de ce nom, la proie de tout paparazzi doté d’un minimum d’ambition. Au printemps 1955, elle a 29 ans et commence à fréquenter le dramaturge Arthur Miller. Ils se marient un an plus tard et resteront “the egghead and the hourglass” ( en français, l’intello et la taille de guêpe ) jusqu’en 1961, année où Marilyn sombre déjà dans l’alcool et autres drogues.
Au début des années 60, sa popularité est au top, mais elle consulte quotidiennement Ralph Greenson, le psychiatre du Tout-Hollywood. Abusant des tranquillisants, démoralisée par plusieurs fausses couches, Marilyn devient accro au trac et impossible à canaliser sur un plateau de tournage. Ses retards incessants ont raison de sa solide amitié avec Tony Curtis, qui déclarera par la suite que l'embrasser était « comme embrasser Hitler ». Sur le tournage de Certains l’aiment chaud, de Billy Wilder, en 1959.
A 33 ans, elle remonte la pente avec Le Milliardaire, de George Cukor, et tombe sous le charme de son partenaire Yves Montand. Une idylle à laquelle l’acteur français met vite fin pour Simone Signoret, laissant Marilyn se consoler un temps dans les bras de Marlon Brando.
Si sa rencontre avec la reine Elizabeth II, en 1956, est restée très cordiale, ses relations avec John Fitzgerald Kennedy ont visiblement bien dérapé. Jackie Kennedy a beau s’opposer fermement à la venue de Marilyn au gala d’anniversaire de son époux, en 1962, la star vient néanmoins chanter son mythique Happy birthday to you, Mr. President.1962, année tragique. Arthur Miller se remarie, la Fox la vire, et le Dom Pérignon 1953 sa boisson favorite l’aide à avaler ses comprimés de Nembutal.
Le 5 mars 1962, elle gagne pour la seconde fois le Golden Globe de la star mondiale du cinéma. Ivre et titubante, elle reçoit son prix des mains de Rock Hudson en bafouillant quelques remerciements devant une salle atterrée. La cérémonie ne sera jamais diffusée.Le 5 août 1962, Marilyn est retrouvée morte dans sa villa de Brentwood, à Los Angeles. Le médecin légiste évoque un « suicide probable » dû à un surdosage de barbituriques. Les rumeurs parlent d’assassinat organisé par la Mafia ou de meurtre commandité par les frères Kennedy. Le sex-symbol accède au rang de mythe.
Crédit Photos @ LIFE Magazine & Archives.
Denis Eveillard
Article précédent : James Dean, de New-York à Hollywood ... |
Article suivant : James Dean, l'éternel Rebelle ... |